Grandeur et décadence du flat design

Le 7 septembre, Jean-Michel Normand dans un article du Monde, « Les logos tombent à plat« , réagissait avec ironie au très récent passage au flat design des marques Nissan, Toyota et Rolls Royce, le dernier en date.

Désormais, ils sont tout plats, filiformes et évitent les couleurs vives. Paradoxalement, c’est pour mieux se faire remarquer. 

Ces trois marques converties à cette tendance pendant l’été ne sont que les énièmes dans l’automobile à sauter le pas, après par exemple BMW auxquels Le Cercle du branding consacrait un article à ce sujet en mars dernier : « Et BMW succomba au flat design ».

Un récapitulatif en images de cette épidémie automobile est présenté par l’Argus, à retrouver ici.

Les réserves à l’égard du flat design ne sont pas nouvelles. N’en témoignerait que le point de vue exprimé en 2015 par Laurent Vincenti, associé de l’agence de branding Yuma, dans un article du magazine Stratégies intitulé « Le Flat design c’est bien… Mais faut pas en faire tout un plat ! » :

Le talent ne dépend pas du style. Il y a de magnifiques logos traités en Flat design et d’autres fantastiques en volume, en illustration ou en peinture. Regardez CaixaBank par exemple, qui s’inspire d’une toile du peintre Miro…

La différence est qu’en 2015, la mode du flat design, adoptée deux ans plus tôt par Apple et Google battait son plein. Aujourd’hui, elle semble arrivée au point de bascule, ce point fatidique où l’on passe du triomphe au déclin. C’est en tout cas ainsi que conclue Jean-Michel Normand :

Certaines mauvaises langues murmurent en effet que les grandes firmes de l’univers digital, d’Apple à Google, seraient en train de prendre leurs distances avec le flat design.

Comme le disait si bien Jean Cocteau : « La mode, c’est ce qui se démode. »