La marque, l’outil anti-crise ?

Une récente vidéo publiée sur Xerfi Canal, intitulée « Sale temps pour les cabinets de conseil et management » intéressera à plus d’un titre les professionnels de la marque.

Philippe Gattet, Directeur d’études Xerfi, y expose les risques auxquels sont confrontés, dans le sillage de la crise sanitaire, les cabinets de conseil.

Philippe Gattet identifie ici à l’échelle plus vaste du conseil ce que les professionnels de la marque observent depuis de nombreuses années : une convergence entre les cabinets de conseil et les agences de communication.

Il évoque « la spirale déflationniste » qui consiste à baisser le montant de ses prestations pour être compétitif et « l’hyper-concurrence » que se livrent les nombreux acteurs du marché.

Autant dire que de nombreux cabinets vont abandonner les silos et niches qui les préservaient d’une concurrence trop frontale pour converger vers les mêmes terrains de jeu.

Pour ne citer que les cas évoqués sur ce blog, on pensera à Accenture qui a intégré nombre d’agences créatives (droga5, fjord…) ou encore au BCG qui s’appuie sur Bright House pour les problématiques de branding.

Si elle semble inéluctable, la convergence des grandes galaxies du conseil fait courir un risque marqué d’indifférenciation à tous les acteurs. Dans ce cas, seules des marques réellement fortes pourront surnager dans cet océan rouge de la concurrence…

Philippe Gattet souligne ici un point essentiel : en période de crise, plus encore qu’à l’accoutumée, le risque fondamental auquel sont confrontées les entreprises est celui de l‘indifférenciation. Dans ce cas, leur offre devient une simple commodité et la variable de sélection est avant tout le prix, inévitablement à la baisse.

Avoir une marque forte, qui permet de « faire la différence », est sans doute le meilleur rempart contre la crise.