La raison d’être, source de performance ?

Sur Xerfi Canal, la chaîne d’information économique en ligne de référence, Jérôme Barthélemy, professeur de stratégie et de management à l’ESSEC Business School s’interroge sur la corrélation entre raison d’être et performance, dans cette vidéo :

Le sens et la raison d'être n'améliorent pas les performances...sauf...

C’est une question importante, déjà abordée ici, notamment à travers le point de vue de BrightHouse, filiale du Boston Consulting Group : “Le purpose à la manière du BCG”.

Jérôme Barthélemy s’appuie sur l’analyse des données collectées par l’institut Great Places to Work (plus de 450 000 questionnaires dans 429 entreprises). Soit une étude de grande ampleur.

Ce que nous apprend cette étude pourrait surprendre a priori :

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les résultats de l’étude montrent que le fait d’avoir une raison d’être n’améliore pas la performance des entreprises.

Mais à cette première conclusion, il faut apporter deux nuances significatives. La première :

Plus les objectifs d’une entreprise sont clairs pour ceux qui y travaillent, plus l’existence d’une raison d’être se matérialise par un niveau de performance élevé.

Seconde nuance, cette fois en fonction de l’impact de la raison d’être en fonction de la population étudiée :

Plus que les dirigeants et les employés, ce sont les managers qui semblent avoir besoin de sens et d’objectifs clairs.

Rien d’étonnant en définitive dans les conclusions de cette étude analysée par Jérôme Barthélemy. Si la raison d’être n’est qu’une posture, un postiche, personne n’y croit, elle n’influe pas positivement sur les salariés. Pour être performante, la raison d’être doit être directement connectée à la stratégie globale de l’entreprise. Comme le répète Emmanuel Faber, le président de Danone :

Ce n’est pas business as usual d’un côté et philanthropie de l’autre, mais une démarche intégrée.

http://s859069018.onlinehome.fr/2020/06/26/la-raison-detre-en-questions/

Et dans le vaste travail de transformation actuel (du business bien plus que de l’image), les premiers acteurs du changement sont les managers, qui, pris “entre le marteau et l’enclume”, sont plus que jamais en quête de sens…